Dans Ivanov, Tchekhov peint la dérive d’un petit propriétaire ruiné de Russie centrale : marié à Anna Petrovna, condamnée par la tuberculose, et accablé de dettes, Ivanov s’enfonce en quatre actes dans une mélancolie paralysante qui le mène à contempler son propre naufrage. Entre rebondissements cocasses et véritables abîmes, cet anti-héros nous entraîne au cœur du labyrinthe de l’âme humaine.
Écrite en dix jours en 1887, alors que Tchekhov n’a que vingt-sept ans, la pièce vibre d’une urgence juvénile où tragique et comique se mêlent étroitement. Jean-François Sivadier, auteur, comédien et metteur en scène, s’empare de cette version brute et novatrice : entouré de fidèles complices et de nouveaux acteurs, il ravive la flamme tchékhovienne. Sa mise en scène répond à l’adage de Gustav Mahler : « La tradition n’est pas le culte des cendres, mais la transmission du feu ».
Dès 16 ans.