Dans un dyptique audacieux, la chorégraphe d’origine genevoise fait dialoguer un chef-d’œuvre de Beethoven avec une création originale du jeune compositeur Maxime Mantovani, dont la relecture musicale de l’opus 131 se fait par le kaléidoscope de sa mise en mouvement. L’écriture de Nina Vallon tisse des liens intimes avec la musique et c’est une danse organique, très engagée physiquement. Et à mesure que ces corps dansants, mouvants se déplacent et se rencontrent, la danse et la musique se mettent à nous raconter des histoires, qui leur appartiennent et qui se situent ailleurs que dans l’intelligible. Des histoires qui nous touchent, parfois sans que l’on sache vraiment pourquoi.

L’Erismena, dans sa première version italienne, a été créé à Venise en 1655 par Francesco Cavalli : c’est donc l’un des premiers opéras de l’ère baroque, mais surtout, il est probablement le premier opéra à avoir été traduit en anglais et peut-être même à avoir été joué en Angleterre. Sa partition manuscrite, complète avec le livret anglais, a été retrouvée en 2008 dans une bibliothèque privée, enrichie d’un prologue unique.

La Cité Bleue et la HEM ont créé un atelier d’étude et d’approfondissement de plusieurs mois, investissement important dans la formation professionnelle des étudiants du Département de Musique Ancienne, pour former chanteurs et musiciens au style d’interprétation de l’époque et réaliser la première représentation européenne de l’Erismena de Cavalli.

Suite au succès de sa première édition, La Cité Bleue renouvelle son marathon musical nocturne captivant, cette fois dédié au jazz. Au programme, six concerts mettant en lumière le jazz sous toutes ses formes, avec des improvisations inspirées par les musiques occidentales, orientales, baroques et pop, pour une expérience à la fois éclectique et inoubliable. Les invités sont conviés à se blottir dans leurs duvets et oreillers pour savourer cette célébration unique de la diversité musicale, le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale jusqu’à l’aube.